Technique des lancers de Shuriken. Même si pour le Ninja les Shuriken ne constituaient qu’une petite partie de l’arsenal transporté, leurs effets furent si spectaculaires que la rumeur publique en grossit très vite l’importance pour finir par en faire l’arme représentative du « guerrier de l’ombre ». Faciles à cacher, aux pointes souvent empoisonnées, ces armes de jet avaient un caractère destructeur, surtout sur courtes distances. C’est pourquoi de très nombreuses écoles anciennes (Ryu) d’arts martiaux au Japon ont incorporé ce qu’elles ont pu connaître de ces techniques dans leurs progrmmes d’entraînement (mais il n’y eut aucun Ryu spécialisé dans l’unique art du Shuriken).

Les écoles les plus connues dans cette spécialité, (liste non exclusive) furent : - Ryusei-ryu, Takemura-ryu, Katori Shinto-ryu, Tenshin-ito-ryu (à partir de laquelle se développa la technique Shirai-ryu-shuriken-jutsu, dont Dengoro Yoshinori fut le maître le plus célèbre), Shinto-shobu-ryu (fondé par Nagamasa, venu du Katori Shinto-ryu), Kobujutsu Yo-ryu (fondé par Hiaiyama Sen, connu pour son art de lancer des Shuriken si lourds et si épais qu’ils tranperçaient les meilleures armures).

Par la suite, de nombreux autres styles ajoutèrent le Shuriken-jutsu à leur pratique. Ainsi : Koden-ryu, Shosho-ryu, Tei Hozan-ryu, Negishi-ryu, Takemura-ryu, Chi-shin-ryu, Ganritsu-ryu, Shingetsu-ryu, Kobori-ryu, Shinin-ryu, etc.

Les styles Ryusei-ryu, Koga-ryu et Iga-ryu, étaient particulièrement réputés pour leur maîtrise du lancer des Shaken.

Le Bo-shuriken se lançait à partir d’une prise pointe en avant (Yo-no-ken) ou pointe à l’intérieur de la paume (In-no-ken). Le Shaken était propulsé à partir d’une saisie entre pouce et index.