Dictionnaire
des principaux Arts Martiaux Asiatiques |
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Shorin-ryu (Budo Japon)
Aussi Sukunai Hayashi-ryu (Sho, ou Sukunai = jeune. Rin, ou Hayashi = forêt), Sho Hayashi-ryu (ou Shobayashi-ryu), Kobayashi-ryu (Sho, ou Ko = petit, jeune). « Sho-rin » (« Jeune Forêt ») est, comme « Sho-rei », une des manières okinawaïennes de lire les deux caractères chinois « Shao-lin », qui refère au célèbre monastère de l’ancienne Chine, celui du nord ou peut être un autre situé dans le sud du pays (voir sous Shaolin-si : « temple de la jeune forêt »). Malgré d’importantes différences dans leurs techniques, les deux styles contemporains (fin du XIXe siècle), Shorin-ryu et Shorei-ryu se réfèrent aussi bien l’un que l’autre au monastère de Shaolin, référence fondamentale dans l’histoire du Karaté. Le premier prend la suite du Shuri-te, le second celle du Naha-te. Le personnage-clé du Shorin-ryu, par l’importance de la descendance qu’eut son enseignement, fut Itosu Yasutsune (1830-1916) qui enseignait à Shuri un style de Karaté connu sous le nom de Shuri-te, et qui était distinct des styles enseignés dans les localités voisines de Naha (Naha-te) et de Tomari (Tomari-te). Itosu fut surnommé de son vivant « la main sacré du Shuri-te ». De ce tronc commun dérivent Shotokan-ryu, Shito-ryu, Wado-ryu, branches majeures du Karaté actuel (avec le Goju-ryu venu du Naha-te/Shorei-ryu), ainsi que plusieurs autres styles cousins. On trouve dans le Shuri-te/Shorin-ryu une très forte présence de tehniques, de méthodes et de théories issues de divers styles de boxe chinoise (Quan-fa). Le style Shuri-te remonte à Sakugawa Shungo (1733-1815) qui, déjà, apprit à la source chinoise. Ce fut Matsumura Sokon (1800-1896) qui fit évoluer le Shuri-te en Shorin-ryu (en y intégrant des apports du Tomari-te). Celui-ci éclata en plusieurs tendances après la mort de Matsumura : - Itosu Shorin-ryu : de Itosu Yasutsune. Sont issus de cette branche : Kobayashi-ryu (de Chibana Chosin), d’où provient Tozan-ryu (de Kaneshiro Kensei), Shotokan-ryu (de Funakoshi Gichin), d’où provient Wado-ryu (de Otsuka Hironori), Shito-ryu (de Mabuni Kenwa), Sukunai Hayashi-ryu (de Kyan Chotoku), d’où proviennent notamment Matsubayashi-ryu (de Nagamine Soshin) et Shobayashi-ryu (de Shimabuku Eizo). Shorin-ryu Seito (Matsumura Seito-ryu) de Matsumura Nabe, qui laisse une importante descendance. - Sorin-ryu Gokoku-an Karate (Matsumura-ryu), style orthodoxe de Matsumura Sokon, conservé par Azato Anko, qui en fut l’héritier officiel mais qui ne laissa pas de descendance. De nombreux styles actuels sont des ramifications du Shorin-ryu de Matsumura Sokon, essentiellement par l’intermédiaire de Itosu Anko. Ainsi : Okinawa Kempo-ryu (de Nakamura Shigeru), Chito-ryu (de Chitose Tsuyoshi), Shorinji-ryu (de Nakazato Joen), Isshin-ryu (de Shimabukuro Tatsuo), etc. Voir sous ces références, et aussi Shuri-te, Kumemura. |
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définitions tirées du livre « L’Encyclopédie des Arts Martiaux de l’Extrème-Orient » de Gabrielle et Roland Habersetzer (Editions Amphora, 2004), avec l'aimable autorisation des auteurs et de l'éditeur. Cet important ouvrage (7700 termes référencés) peut être obtenu en librairies, dans notre boutique arts martiaux, ou sur Amazon.fr et ed-amphora.fr Sites internet de l'auteur : |
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