Dictionnaire
des principaux Arts Martiaux Asiatiques |
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Zui-quan (Wushu Chine)
Aussi Zuijiu-quan, Tsui-chuan : « boxe de l’homme ivre », style de boxe chinoise (Quan-fa) qui aurait été créé par Li Po. Il se compose d’un ensemble de mouvements directement inspiré de ceux d’un homme sous l’emprise de l’alcool. Il constitue, pour l’exécutant, une véritable performance physique en raison de ses déséquilibres volontaires, de ses chutes, de ses sauts acrobatiques, de ses ruptures de rythme, de ses rapides modifications de directions. Ce style possède de nombreux Tao, chacun se basant sur tel ou tel type de mouvements en particulier. Les composantes fondamentales du « Tao de l’ivrogne » sont les suivantes : - Avoir la parfaite apparence d’un ivrogne : surprenant, imprévisible, fluide. Il faut donner l’impression d’agir dans une direction mais de le faire en réalité dans une autre, savoir feinter, être là où l’adversaire n’attendait rien, savoir s’adapter aux circonstances. Maîtriser l’équilibre et la coordination des mouvements de pieds et de mains mais aussi du regard. Le plus souvent la colonne vertébrale reste droite, même lorsque l’on se penche, tourne, bascule. Il faut allier la souplesse des déplacements et la vigueur des mouvements. Le « style de l’homme ivre » répertorie de nombreux types de chutes, en toutes directions. Mais celles-ci se rangent toutes en trois groupes fondamentaux, à savoir : - la chute en feinte : consiste à se laisser aller au sol pour désorienter l’adversaire puis, de cette position inattendue, à le faire tomber lui-même ; - la chute brutale : consiste à tomber volontairement durement, sans chercher à amortir, afin d’entraîner le corps tout entier, y compris les organes internes, à résister à toute espèce de choc violent ; - la chute en esquive : consiste à perdre l’équilibre pour esquiver ou amortir un coup, ou à dévier sa chute pour reprendre l’avantage avant que l’adversaire n’enchaîne. Le Zui-quan est l’art du mimétisme : il exprime l’osmose parfaite entre un homme et une sensation (tout comme, en particulier le Hou-quan ou le Mi-zong-quan). Voir aussi Zuibaxian-quan. |
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définitions tirées du livre « L’Encyclopédie des Arts Martiaux de l’Extrème-Orient » de Gabrielle et Roland Habersetzer (Editions Amphora, 2004), avec l'aimable autorisation des auteurs et de l'éditeur. Cet important ouvrage (7700 termes référencés) peut être obtenu en librairies, dans notre boutique arts martiaux, ou sur Amazon.fr et ed-amphora.fr Sites internet de l'auteur : |
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